Une pièce de théâtre trilingue (français, occitan, espagnol) : Espanhòl d’aqui
Mardi 20 Janvier les élèves occitanistes du lycée se sont rendus à la salle des fêtes pour assister à la représentation théâtrale Espanhòl d’Aquí jouée par la troupe montpelliéraine De la Rampe (Théâtre Interegional Occitan).
« L’action se déroule au printemps 1965 dans les côteaux du Languedoc. La pièce met en scène deux familles : l’une française, M. et Mme Delpech, propriétaires d’une exploitation viticole ; l’autre espagnole, M. et Mme Fuensanta, immigrés économiques, employés agricoles, avec leur fille Maria et le grand-père Paco, réfugié républicain. A travers ces deux familles se posent les enjeux d’un avenir qui ne peut porter tous les rêves. Ceux de Dolorès et Esteban Fuensanta qui, depuis 11 ans d’une vie rustre de labeur et de volonté, ont réussi à constituer un petit pécule : servira-t-il à un retour honorable au pays, ou à une installation plus définitive dans la vie française ? Les rêves de Maria, belle jeune fille qui a grandi ici, et dont le choix de vivre en France est clair. Ceux de Paco, resté fidèle à son idéal politique, usé par la vie et par son combat. Les rêves de Marguerite et Armand Delpech, dont les enjeux sociaux sont si différents, confrontés à l’idylle entre leur fils Pascal et Maria, « la petite espagnole. »
Cette pièce créée et mise en scène par Michel Cordes alias Roland dans la série TV Plus Belle la Vie laisse apparaître des thèmes essentiels : la volonté d’intégration qui s’oppose à celle du retour au pays, le besoin de reconnaissance des immigrés face à la ségrégation, le conflit des générations avec des enfants dont la vie s’enracine au pays d’accueil, l’incompréhension entre immigrés économiques et politiques.
A l’issue de la pièce, les élèves ont eu la joie d’échanger avec Michel Cordes (qu’ils sont habitués de voir à l’écran) et ainsi ont pu découvrir en profondeur ses racines occitanes puisqu’il a été bercé dans cette langue et culture par son père l’écrivain occitan Léon Cordes.
C’est enchantés par cette représentation qu’ils sont rentrés au lycée, décidés de laisser par écrit (dans ces trois langues latines), aux comédiens et à la troupe, leurs impressions positives sur la pièce.
Fabienne ROQUES